Presque totalement entouré par la mer, le département de Nagasaki est le plus à l'ouest du Japon. Le poisson qui prolifère dans ses eaux côtières en fait l'une des plus grandes régions de pêche du pays et le numéro un japonais en termes de diversité avec plus de 250 espèces différentes. Cependant, les affaires vont mal pour les pêcheurs ces dernières années. Ayant atteint leur pic en 1979, les quantités pêchées ne font que baisser depuis. Baisse des prix, diminution et vieillissement du personnel : les problèmes s'accumulent. En mars 2020, le coronavirus vient aussi empêcher la circulation des produits de la mer... Le monde de la pêche encaisse un énorme choc.
Face à cette situation, un projet se met en place depuis les îles au large de Nagasaki : il s'agit d'emmener les produits de la région vers un gigantesque marché, celui des Etats-Unis. De nouvelles voies commerciales s'apprêtent à s'ouvrir !
Après New York, Los Angeles est la 2e ville d'Amérique en termes d'échelle économique. C'est là qu'un japonais va mener le projet : ouvrir de nouvelles possibilités pour les entreprises des îles de Nagasaki. Celles-ci vont développer de nouveaux produits pour les adapter à ce marché étranger... Mais seront-ils bien reçus sur une terre aux habitudes culinaires bien différentes ? Découvrons comment nos professionnels de la mer vont relever le défi !
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Le responsable du marché américain
C'est un japonais qui va relever le défi du marché américain, l'un des plus grands au monde. Président d'OS International, Okada Toshikazu s'est spécialisé dans l'alimentaire et va s'occuper d'ouvrir de nouvelles voies commerciales. Alors qu'il travaillait dans une entreprise étrangère, il a pu développer ainsi plus de 100 produits différents. Il s'est ensuite rendu en Amérique où il a créé sa propre compagnie... avec laquelle il a créé un marché de 8 millions d'euros en à peine 4 ans.
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Le choix des produits
Pour lui, ce sont les produits des îles de Nagasaki qu'il faut lancer. En 30 ans, leur production s'est réduite de 70% et peu de gens souhaitent se professionnaliser dans le milieu. Pour remédier à cette situation encore aggravée par le coronavirus, Okada décide de les emmener sur le marché américain.
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Les stratégies pour conquérir le marché américain
Aux Etats-Unis, les courtiers sont indispensables dans la circulation des marchandises. Profession très répandue, ce sont des intermédiaires qui mettent en contact les producteurs et les revendeurs. Ils observent le marché pour repérer les produits de qualité et présentent aux revendeurs ceux qui conviennent à leurs besoins, ce qui explique que l'immense majorité des revendeurs font appel à des courtiers. Comment Okada va-t-il s'y prendre pour présenter ses produits aux courtiers à l'oeil aguerri ? Que recherchent les revendeurs américains ? Découvrons les stratégies qu'il va mettre en place.
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A la conquête du marché américain ! Pâte de poisson et beignets de tôfu
Les « produits de la mer Hamaguchi » vendent principalement des aliments transformés à partir de produits de la mer. Pour les vendre en Amérique, où la culture gastronomique est différente, ils développent de nouvelles idées en collaboration avec Okada, installé à Los Angeles. Sur ses conseils, ils choisissent de colorer leurs beignets de tôfu pour conquérir le marché américain.
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A la conquête du marché américain ! L'« umibôzu » de Hamaguchi
Okada repère parmi les produits Hamaguchi un deuxième candidat pour les Etats-Unis : dans un pays au fort taux d'obésité, il mise sur de la nourriture plus saine avec un « menchi-katsu » préparé à base de chair de poisson. D'ordinaire, la chair a tendance à se dessécher lorsqu'elle est réduite en pâte, parce que l'eau s'en échappe quand les cellules sont détruites. Mais Hamaguchi a une astuce pour contrer ce phénomène : congeler le menchi-katsu immédiatement après l'avoir pané. Ainsi, l'eau est préservée et ils sont encore juteux quand ils sont frits. Ceci n'est possible que parce que Hamaguchi prépare les poissons tout fraîchement pêchés. Et pour effacer l'odeur un peu forte du poisson, on le lave d'ordinaire à l'eau après l'avoir broyé, mais il y a alors un risque de perdre en parfume et en goût. Hamaguchi broie donc le poisson fraîchement pêché pour préserver au maximum sa saveur.
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A la conquête du marché américain ! La sériole Hashiguchi, plus vraie que nature
Fondée en 1963, la société Hashiguchi élève des thons et des sérioles dans la région des îles Gotô. Sa sériole est réputée pour son goût, sa consistance et son parfum excellents, et pour être deux fois plus riche en DHA (bon pour le cerveau des nourrissons et le système nerveux) et en EPA (bon pour le système sanguin). Bref, une sériole absolument exceptionnelle ! Et le secret de son goût, ce sont les sardines et les jeunes maquereaux qui leur sont donnés en nourriture. Ils contiennent en effet minéraux et vitamines et sont distribués en quantités mesurées à des moments précis, selon les lois de la diététique.
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L'impact du coronavirus
La société Hashiguchi élève ses sérioles à l'aide de ses 30 employés, qui fournissent 3 fois plus de travail et d'efforts pour obtenir ce poisson de qualité très apprécié des restaurants. Mais en mars 2020, le coronavirus frappe un grand coup sur l'entreprise. Forcée d'arrêter son activité pendant 3 mois environ, elle a perdu 800 000 euros de bénéfices. Pour remédier à cette situation, elle élabore la stratégie de conquérir le marché américain.
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Un hamburger au poisson séché
Parmi les produits Hashiguchi, Okada choisit la sériole séchée au mirin. Son idée : s'en servir dans un hamburger, un plat auquel les américains sont habitués. Hashigushi se lance donc dans le développement d'un nouveau produit. Pour son premier essai, il frit la sériole séchée au mirin puis en fait un burger de poisson... mais ce n'est pas concluant. Il multiplie ensuite les tentatives avant d'en arriver à un produit final plutôt original : un burger au sauté de sériole séchée ! C'est une collaboration étroite avec Okada qui lui a permis d'arriver à ce burger de poisson surprenant... mais saura-t-il convaincre les américains ?
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A la conquête du marché américain ! Un ancien chercheur se reconvertit en pêcheur à la ligne
Zenimoto Kei, le pêcheur de maquereaux de Taima, se lance lui aussi à la conquête des Etats-Unis en collaboration avec Okada.
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Un parcours atypique
Diplômé de l'université de Tôkyô, puis chercheur en sciences environnementales, Zenimoto se reconvertit complètement en devenant pêcheur dans les îles au large de Nagasaki. Lors d'un voyage pour son ancien travail en 2016, il se rend à Taima. Séduit par la région, il choisit ensuite d'y emménager. 4 ans après sa reconversion, il cherche à redynamiser le secteur affaibli de la pêche et souhaite en faire une entreprise plus durable.
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L'importance des retours des clients
La majorité des pêcheurs passent par un collectif pour transporter leur poisson qui sera acheté par des revendeurs ou des restaurants puis arrivera enfin au consommateur. Impossible donc pour un pêcheur de savoir ce que le client a pensé. Mais Zenimoto fait tout lui-même : pêche, emballage, transport. Il peut ainsi recueillir les impressions du client final et améliorer les points qui ont fait défaut.
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La pêche du maquereau à la ligne
D'ordinaire, ce poisson se pêche au filet, mais Zenimoto a choisi un style bien différent : la pêche à la ligne. Mais pourquoi donc ?
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Les négociations avec les courtiers
Enfin, ce sera le moment pour les courtiers de goûter les produits soigneusement préparés par nos entreprises de Nagasaki, puis d'entamer les négociations. Le courtier Robert Seto a un grand réseau de revendeurs... Sera-t-il convaincu ? Les produits sélectionnés par Okada pourront-ils se lancer à la conquête des Etats-Unis ?
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