Clips vidéo, décors pour la télévision, mode, théâtre ou événements artistiques publics…
Le directeur artistique Masuda Sebastien est un touche-à-tout de génie qui évolue littéralement dans toutes les professions visuelles.
C’est en travaillant en tant que directeur artistique de Kyary Pamyu Pamyu, l’artiste aux multiples hits à travers le monde, qu’il a gagné sa renommée.
Mais comment a-t-il pu réussir à créer cette culture kawaii qui possède un tel impact ?
Masuda Sebastian est né à Matsudo, dans le département de Chiba.
Enfant, il adorait Tezuka Osamu et Fujiko Fujio. Un temps, il a même envisagé de devenir dessinateur de manga comme ses idoles.
Après le lycée, il s’est rendu à Osaka pour pouvoir intégrer une école professionnelle.
Mais l’ambiance ne lui convenait pas, et il a commencé à se renfermer sur lui-même.
Il s’est alors mis à fréquenter une bibliothèque, où il a trouvé un livre qui l’a sorti de la déprime.
Il s’agit de "Jetons les livres, sortons dans la rue" de TERAYAMA Shuji.
“Avoir un bon métier ou de beaux vêtements, ce n’est pas indispensable...
L’imagination, si.“
Voilà ce que lui a appris cet ouvrage.
TERAYAMA Shuji, poète et dramaturge emblématique au pays du soleil levant, a donc eu à l’époque une influence décisive sur Masuda Sebastian.
Plus tard, il a tenté sa chance sur les planches, mais n’a remporté de succès qu’auprès de ses proches.
Le succès n’était toujours pas au rendez-vous.
En 1995, il décide brusquement de lancer à Harajuku sa marque de mode 6%DOKIDOKI. Mais pourquoi donc s’est-il lancé dans la mode, lui qui n’avait pas d’expérience dans ce domaine ?
“Je suis venu à Harajuku et j’ai ouvert une boutique.
En fonction de la réaction des clients, on sait tout de suite si ce que l’on fait plaît ou non.
Ce que j’avais voulu faire par le biais du théâtre, je le tentais à nouveau par le biais d’un magasin.“
Il souhaitait un retour impartial sur ce qu’il créait avec acharnement : un style exprimant sans compromis sa vision originale du monde, pop et colorée, qui ne cherche pas à plaire à tout prix.
“Je ne vendais rien du tout.
Les recettes du premier mois étaient de l’ordre d’une dizaine d’euros.
Avec ça, il m’était impossible de payer mon loyer.
Je tenais donc la boutique la journée, et le soir, après la fermeture, je partais faire un petit boulot de nuit.
Je finissais le matin, pour rouvrir ma boutique.“
Mais sa gamme de produits originaux va peu à peu commencer à gagner l’adhésion des jeunes Japonais, pour finalement se répandre dans tout le pays, à la surprise de Masuda.
Sa réputation dépasse même rapidement les frontières de l’archipel.
C’est à partir de cette période que la vision du monde de Masuda a dépassé le stade de la simple marque de mode, pour devenir une culture représentative du Japon.
Appréciée dans le monde entier, celle-ci va être surnommée la culture kawaii.
Mais qu’est-ce que la culture kawaii pour lui ?
Découvrons maintenant pourquoi son monde kawaii, est si débordant de couleurs.
“Ma conception du kawaii utilise des petites poupées et des petits animaux qui expriment des choses qu’on ne peut pas transmettre par des mots.
Pour moi, le kawaii est un microcosme personnel.
C’est un monde à soi, personnel.“
Ses parents étaient, paraît-il, très occupés à tenir un magasin. Voilà pourquoi, quand il rentrait de l’école, on lui disait souvent d’aller jouer dehors pour ne pas déranger.
“Le soir venu, quand la sirène retentissait, mes camarades filaient chez eux pour dîner.
Moi, je restais alors dans la galerie marchande, où se trouvaient des marchands de jouets et de confiseries.
On y trouvait des emballages de toutes les couleurs qui s’alignaient sur les étals.“
L’aspect si coloré de son monde trouve donc sa source dans les lumières des rues marchandes à la tombée de la nuit, un spectacle qui a marqué son enfance.
24 décembre...
C’est aujourd’hui, à l’office du tourisme de Harajuku, qu’il dévoile sa nouvelle œuvre au public.
Des médias sont venus pour pouvoir découvrir la nouvelle œuvre de Masuda.
M. Masuda a su évoluer, au fur et à mesure qu’il participait à l’essor de Harajuku, véritable quartier de la mode.
L’œuvre qu’il a créée est pour lui l’occasion d’exprimer un souhait bien particulier.
Il vient par ailleurs d’être choisi comme membre de la commission culturelle des Jeux olympiques de 2020 qui se tiendront à Tokyo.
Il va devoir redoubler d’efforts dans tous les domaines pour être fin prêt pour 2020.
Quelles surprises colorées nous prépare-t-il encore pour l’occasion ?
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