Avec ses délicats motifs sculptés et ses couleurs vives, l'Edo kiriko est un superbe produit de l'artisanat du verre.
Les touristes du Japon et d'ailleurs peuvent l'admirer à la Tôkyô Skytree, puisqu'il en décore l'intérieur.
Mais malheureusement, l'avènement de la production de masse a beaucoup affecté le kiriko : il y a une cinquantaine d'années, on comptait encore 700 artisans, alors qu'aujourd'hui, il ne reste plus qu'une petite centaine d'héritiers de cette tradition.
Nous nous sommes rendus dans deux ateliers qui perpétuent encore cet art issu de l'ère Edo. Comment est-il né ?
Qu'est-ce qui fait qu'il séduit encore aujourd'hui ?
Découvrons les techniques des maîtres d'antan !
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L'Edo kiriko allie tradition et modernité
Avec ses couleurs vives et ses motifs complexes, l'Edo kiriko est un bijou de la tradition artisanale japonaise. Cette technique est encore vivante aujourd'hui : en effet l'Edo kiriko décore l'intérieur de la Tôkyô Skytree, l'un des symboles de la ville. Ainsi les touristes du Japon et d'ailleurs peuvent aussi en profiter !
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L'histoire de l'Edo kiriko
Vers la fin de l'ère Edo, certains artisans de la ville d'Edo se mettent à tailler des objets en verre rapportés par les étrangers avec une lime ou un petit bâton en métal. C'est ainsi que tout commence...
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Les « monyô », caractéristiques de l'Edo kiriko
Le motif « yarai » est un grand classique du genre, très en vogue à l'heure actuelle. Mais le « hasudome » n'existe pratiquement plus... Un seul artisan utilise encore ce motif à la mode dans les années 30 et 40.
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Des artisans héritiers d'une tradition ancienne
Yabe Tamotsu tient l' « Edoha kiriko », son atelier de verre, depuis 40 ans. Il continue à produire des verres qui utilisent le motif « hasudome ». Quand on les remplit d'eau, le hasudome prend une apparence différente... Mais M. Yabe est le dernier artisan à fabriquer de tels objets. Dans une époque où tout change tellement vite, il perpétue la tradition.
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Un artisan qui pense au futur de l'Edo kiriko
L'atelier « Horiguchi kiriko » se trouve dans l'arrondissement de Kôtô. M. Horiguchi tente d'y créer de nouveaux produits, qui ne sont plus seulement des verres ou des vases : des luminaires pour l'hôtel de luxe Ritz-Carlton, des cadrans de montre pour Casio.
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Comment a-t-il eu cette idée ?
En regardant son étagère à couverts, M. Horiguchi a une révélation. Il n'y a là aucun des produits qu'il fabrique... Son Edo kiriko est-il vraiment adapté ? Ou appartient-il déjà à un musée ? C'est ainsi qu'il a l'idée de créer des produits remis au goût du jour.
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Former des artisans pour le futur
Il y a encore 40 ans, l'Edo kiriko connaissait un « âge d'or » et comptait 700 artisans. Mais aujourd'hui, avec l'importation de produits occidentaux à bas prix, la demande a fortement baissé... La discipline se transmet de moins en moins, et on ne compte plus qu'une centaine de professionnels. C'est pourquoi M. Horiguchi s'investit dans la formation des jeunes. Parmi ses apprentis, une jeune femme qui, séduite par les objets issus de l'atelier du maître, a décidé de se lancer dans cet artisanat. Les idées innovantes de M. Horiguchi ont semble-t-il inspiré la nouvelle génération !
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